Lors du décès d’un époux, le conjoint survivant n’hérite pas toujours de la totalité du patrimoine.
Son droit dépend du régime matrimonial, de la présence d’enfants et des éventuelles dispositions prises par le défunt.
C’est ici qu’intervient la notion d’usufruit et de nue-propriété, deux mécanismes juridiques essentiels pour protéger le conjoint tout en respectant les droits des héritiers.
Le notaire joue un rôle central pour expliquer, organiser et sécuriser cette répartition délicate.
Lorsqu’un bien est divisé entre usufruit et nue-propriété, deux droits coexistent :
L’usufruitier (souvent le conjoint survivant) a le droit d’utiliser le bien et d’en percevoir les revenus (par exemple, habiter le logement ou percevoir les loyers).
Le nu-propriétaire (souvent les enfants) détient la propriété du bien, mais sans pouvoir en jouir tant que l’usufruit existe.
Cette répartition permet de maintenir le niveau de vie du conjoint survivant, tout en garantissant aux enfants la transmission du patrimoine à terme.
Les droits du conjoint varient selon le régime matrimonial et la composition de la famille.
Le conjoint survivant récupère sa moitié des biens communs.
Sur la part du défunt, il a le choix entre :
l’usufruit de la totalité des biens,
ou la pleine propriété d’un quart des biens.
Ce choix doit être formulé auprès du notaire, dans un délai précis après le décès.
Chaque époux conserve son patrimoine propre.
Le conjoint survivant hérite uniquement selon la loi ou les dispositions testamentaires du défunt.
C’est pourquoi, dans ce cas, le recours à un testament ou à une donation entre époux est vivement recommandé pour renforcer sa protection.
Ces clauses, rédigées devant notaire, permettent au conjoint survivant de recevoir tout ou partie du patrimoine commun avant tout partage.
Elles constituent un puissant levier de protection conjugale.
L’usufruit et la nue-propriété offrent plusieurs bénéfices :
Protéger le conjoint survivant : il conserve l’usage du logement ou les revenus des biens.
Préserver les héritiers : la nue-propriété assure la transmission à terme sans frottement fiscal excessif.
Optimiser la fiscalité : la valeur de l’usufruit décroît avec l’âge du bénéficiaire, ce qui limite les droits de succession.
Le notaire calcule cette répartition selon un barème fiscal précis (article 669 du Code général des impôts) et veille à l’équilibre global entre les héritiers.
Prenons le cas d’un couple marié sous le régime de la communauté légale, avec deux enfants.
Au décès du mari :
son épouse peut choisir l’usufruit sur la totalité du patrimoine,
les enfants deviennent nus-propriétaires, en indivision.
L’épouse conserve ainsi la jouissance du logement familial et peut continuer à percevoir les revenus locatifs jusqu’à son décès.
Au moment de la disparition de l’usufruit, la pleine propriété revient automatiquement aux enfants, sans nouvelle taxation.
Le notaire accompagne les couples dans la mise en place de solutions sur mesure :
Testament adapté pour attribuer des droits supplémentaires au conjoint survivant.
Donation entre époux, aussi appelée “donation au dernier vivant”, qui élargit le choix du conjoint.
Clause de préciput pour permettre au conjoint de récupérer certains biens avant tout partage.
Chaque option doit être étudiée selon la situation familiale, la valeur des biens et les objectifs du couple.
Il arrive que le démembrement de propriété entraîne des tensions : entretien du bien, partage des revenus, ou vente d’un logement familial.
Le notaire joue alors un rôle de médiateur et peut formaliser des conventions d’usufruit pour clarifier les droits et obligations de chacun.
En cas de blocage, le juge peut être saisi, mais un accompagnement notarial permet souvent d’éviter cette issue.
Les équipes d’Efficience Notaires accompagnent les couples et les familles partout en France — à Toulouse, Paris, Bordeaux, Reims, Lille, Neuilly-sur-Seine et au-delà — pour organiser la transmission de patrimoine dans les meilleures conditions.
Nos notaires vous aident à :
déterminer les droits du conjoint survivant,
mettre en place une donation entre époux ou un testament adapté,
et anticiper les conséquences fiscales du démembrement.
Chaque situation est unique : un entretien avec un notaire permet de construire une stratégie équilibrée et protectrice.
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